Je rencontrais Jacques Marcotte cette semaine. Mon conseiller. Moi qui pensais avoir fini d'écrire... le doigt, jusqu'au coude... dans l'œil... C'est moi ça qui l'ai dans l'œil! Je reste polie quand même.
Il est très drôle Jacques. J'ai choisi de travailler avec lui parce que j'adore tous les films de Forcier où son nom est mentionné au scénario. Quand il raconte ses impressions sur mon texte, c'est toujours dans un désordre complet et d'une façon un peu décousue. Mais en remettant les commentaires dans l'ordre, il en ressort une impression assez précise de ce qui marche et ce qui ne va pas avec le scénario. Cette fois-ci, j'ai eu droit non pas à une démolition pure et simple, mais plutôt à un débâtissage méticuleux. Scène par scène. Je me retrouve donc, deux semaines avant Noël, dans un état de panique plus aigu que moins.
Mon personnage central et sa mission sont tout ce qui reste debout dans le grand séisme que je viens de vivre. Le reste, tout l'habillage - mes personnages secondaires, mes histoires parallèles, même l'univers dans lequel il évolue - a été détruit au passage de l'ouragan Marcotte. Mais ce n'est pas sa faute à lui. Le scénario, c'est le mien.
Ce n'est pas parce que je n'ai pas écrit de blog depuis le 4 septembre que je me suis pogné le cul ! Un de mes plus gros points à améliorer au scénario parmi ce que j'avais proposé au Fonds HG et à la SODEC, c'était d'étoffer d'avantage mon personnage féminin et de lui faire une plus grande place au sein du récit. Ce personnage, Amilia Martorell, est une jeune catalane qui emménage dans l'appartement voisin de celui d'Étienne au début du récit.
Hors, qu'est-ce que je fais depuis le début septembre ? Estudio la llengua catalana !
A què s'assembla el català al just ? És exactament això que em preguntava abans de seguir aquest curs!
Cousin du français et de l'espagnol, demi-frère éloigné du québécois, le catalan est certainement la langue la plus facile à apprendre pour nous, habitant du Québec. Non seulement leurs locutions nous semblent frauduleusement familières (Hi fa fred! Oui, c'est ce que vous croyez), ils ont des aspirations et des problèmes politiques similaires aux nôtres.
Surprenant à quel point une langue transporte sa culture! Je voulais donner une identité catalane au personnage d'Amilia, et voilà que je suis submergé par les possibilités de références culturelles, de jeux de mots, de traits de caractère types. Après quatre mois d'études intensives (6 heures de cours par semaine, plus les devoirs et les activités culturelles), je suis près à insuffler une nouvelle vie à mon personnage féminin principal ! Je compte bien poursuivre avec les niveaux intermédiaires et avancés qui se donnent à l'hiver à l'Université de Montréal. Quelle belle coïncidence, l'ouverture de ce module d'études catalanes. Que bé !
Qu'est-ce qu'on ne ferait pas pour faire un film ? Un petit voyage aux Îles Baléares ? En attendant d'en avoir les moyen, il y a le prochain dépôt vendredi, mais celui-ci m'enverrait plutôt dans le nord... À nous deux, Atelier Grand Nord !
mardi 9 décembre 2008
Jeux de langue
Fabulé par Alex à 09:38
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