mardi 24 juillet 2007

Immersion à Masson

Alors, me voici à Masson.

Comme je n'arrivais pas à me concentrer sur mon écriture, j'ai pris les grands moyens. J'ai quitté Montréal vendredi dernier pour m'isoler complètement, et enfin soulager ma constipation scriptique.

Mais avant de travailler, il fallait bien que je me change un peu les idées. C'est bien beau ne pas écrire pendant une semaine (enfin, très peu), je dois tout de même chercher l'inspiration quelque part. Je suis donc passé tout droit à Masson pour me rendre d'abord à Val-des-Bois, où la famille de mon père possède une grande terre en bordure de la rivière du Lièvre (cours d'eau majestueux qui s'étend de Mont-Laurier à Masson, où elle se jette dans la rivière Outaouais… son nom vient de celui donné par les Algonquins : Walbos sipi). Comme à chaque été en cette période, les Chartrand s'y sont réunis en grand nombre (le compte fut de 62 oncles, tantes, cousins, amis… (en baisse par rapport aux 80 et quelques de l'an dernier...). La « Pointe des pins » a retrouvé encore une fois, l'espace d'une fin de semaine, la vie familiale et communautaire qui y régnait pendant mon enfance.

Bref, suite à cet intermède boisé, et plutôt houblonné, je me retrouve seul dans la maison de mes parents (qui eux sont demeurés au « camp »).

C'est pas parce qu'on est seul et déterminé à écrire que ça fonctionne mieux, ça je peux vous l'assurer. Ma journée d'hier fut presque intégralement un gâchis. Après avoir écrit ma liste de chose « à faire » pour l'écriture, j'ai tourné en rond avec mon crayon au coin de mon nouveau petit cahier d'écriture. À la première page de ce nouveau petit cahier, là où est inscrite la date du « lundi 23 juillet 2007 », il se trouve 6 lignes faisant offices d'idées à développer.

Un cahier vierge et un crayon flambant neuf me donnent généralement le goût d'écrire, pour le seul plaisir de sentir la bille du stylo rouler contre la surface propre et lisse du papier (mes cahiers deviennent rapidement des épaves en cartons bourrés de pages d'idées complémentaires et attaché de force par une grosse pince noire). Mais la tactique du cahier neuf n'y a rien fait. Après presque une heure à ne rien écrire, j'ai mis les yeux sur un livre dans la bibliothèque de la petite chambre : Le roman d'Étienne Brûlé. Ça m'a attiré, parce que mon personnage principal s'appelle justement Étienne. J'ai donc cherché l'inspiration dans les péripéties de ce coureur des bois.

Enfin, c'est finalement vers 20h30 que l'inspiration m'est revenue.

Ce qu'il y a de fantastique dans le fait d'être seul pour écrire, c'est qu'on peut y aller sans arrêter jusqu'à ce que le jus soit fini. En recommençant ce matin, j'ai repris là où le jus coulait à petites goûtes hier, et je peux dire que mardi le 24 juillet 2007 a été une journée fructueuse pour l'évolution d'Immersion.

Me sentant à mon aise, je suis monté à Buckingham (le village d'à côté) en après-midi pour prendre place à une table du bon vieux Bistro Lala et y poursuivre mon écriture.

Depuis les 11 ans que j'habite Montréal, un seul bar de ma jeunesse peut me manquer, et c'est ce bon vieux Lala. Là où j'ai appris qu'il y avait autre chose que la Molson, la O'Keefe et la Bud. Ce cher Steven y travaille toujours. Steven qui fut le chanteur de mon groupe rock du secondaire qui allait devenir, nous en étions certain, la « next big thing ». Je lève mon verre à vous, mes amis de Buckingham, ceux que je n'ai pas revus depuis vraiment trop longtemps.

J'aimerais conclure cette épopée bloguienne par une dernière réflexion : l'avantage définitif du petit cahier sur le laptop que je croyais me payer est qu'il coûte seulement 4,99 $ chez Jean-Coutu.

Merci, bonsoir


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Je voulais vous montrer les charmes de Masson, j'ai donc pris en photo les grandes tours jumelles (familièrement appelées « Les mamelles de Masson ») qui sont le signe distinctif de la ville. Mais comme je n'ai pas apporté le fil qui permet de ploguer ma caméra dans l'ordi, j'ai dû prendre en photo l'écran de ma caméra à l'aide de mon cell, et m'envoyer le tout par les ondes. Techno-post-modernisme est un grand mot de vingt lettres et trois tirets.







Clique la photo pour une surprise !

mercredi 18 juillet 2007

Immersion reçoit l'appui de Téléfilm Canada

PUBLIÉ INITIALEMENT SUR MYSPACE LE 18 JUILLET 2007

Ceci sera mon premier blog. Je trépigne de joie à le composer…

Bon, voilà pour l'intro au sujet. Je vais essayer d'écrire assez régulièrement, et bien que je me demande qui exactement lira ces lignes, je me justifie l'exercice en me disant que ça servira au moins à garder une trace de l'évolution de mon nouveau projet long métrage.

Je l'annonce donc aujourd'hui sur la place publique, le projet de film que je fais fermenter depuis un peu plus d'un an et demi vient de recevoir un premier appui significatif : Téléfilm Canada m'accorde des fonds via son programme d'aide à l'écriture de scénario.
Le titre de travail du projet : Immersion.

Le synopsis en est à la version 4.3, soit un texte de 10 pages à simple interligne où chaque paragraphe est une scène à développer. 4.3, ça veut dire qu'il y a eu aussi des 1.5, des 2.2, pis des 3.6… Je croyais pouvoir partir d'ici pour débuter mon scène à scène, mais ç'aurait été trop facile ! Suite à la rencontre initiale avec mon conseiller, un certain Ken Scott, je me dois de reprendre mon humilité et mon stylo à bille (oui, j'écris vraiment sur du papier avec un crayon…) et de compléter une version 5.1 de mon synopsis avant de passer à l'étape suivante. C'est que Monsieur Scott a décelé plusieurs failles dans l'évolution du récit. Bien que j'aie beaucoup d'orgueil et que comme tous les créateurs, je n'aime pas qu'on critique mon travail « créatif », je considère l'écriture de ce scénario comme une sorte de master class beaucoup plus intéressante que n'importe quel travail de maîtrise qui m'apportera un peu plus loin dans mes connaissances cinématographiques. Je m'applique pour le moment à acquérir les notions qui me sont montrées, et à creuser plus loin mes idées pour ne pas rester avec les « flashes » de départ (quitte à revenir à la version 4.3 que j'aime tant lorsque l'exploration sera terminée… yeah right !)

Comme ça fait maintenant 3 semaines que la réponse de Téléfilm m'est parvenue et que je débuzz un peu du high qu'elle m'a procuré, je suis présentement dans la réalité crue de l'auteur : écrire, c'est pas facile. Je cherche donc à m'isoler en ce début de processus, pour mieux m'immerger dans l'univers fictif que j'ai créé et auquel je dois faire prendre vie.

Ah oui, pis pour les curieux qui se demandent de quoi ça traite exactement, disons pour l'instant que c'est l'histoire d'un gars qui... je vous en parlerai plus longuement lors de prochaines confidences.