samedi 22 septembre 2007

Juste pour écœurer

Aux dernières nouvelles, je me sauvais à Magog pour fuir une horde de paparazzis. Bonne nouvelle, je les ai semés ! Je n’ai vu personne là-bas, et j’ai pu me vautrer dans l’écriture, comme prévu. Et pour ceux qui pensent que je me la coule douce sur le dos de leurs impôts, je peux vous dire que vous avez raison ;-) Je vis effectivement les plus beaux jours de ma vie, et je rêve de pouvoir vivre ainsi jusqu’à la fin de mes jours.



Pour vous faire saliver un peu, voici l’horaire typique d’une journée au lac Lovering (j’aimerais poser quelques questions à celui qui a trouvé ce nom charmant… à quel anneau d’amour fait-il référence ?) :

8h00 réveil
8h15 jogging
8h45 douche
9h00 déjeuner
9h30 écriture
midi Dîner
13h Lecture
14h30 Écriture
17h Débouche le vin et continu à écrire
18h Préparation du souper (pour ceux qui ne s’en doute pas encore, cuisiner est une de mes activités favorites !)
19h Souper

et pour terminer la soirée, dessin pendant une heure ou deux, jusqu’à ce qu’il ne reste plus de vin.




J’ai tellement aimé ça la première semaine que j’y suis retourné le lundi suivant pour ne revenir à Montréal que jeudi dernier, le 20 septembre. La vie recluse a ses beaux côtés, mais après deux semaines comme ça, j’avais quand même hâte de voir un peu de monde.

L’isolement a eu l’effet souhaité. J’ai terminé la version 6.1 de mon récit, ce qui conclut la première version de mon scène à scène. Mais ce n’est pas fini pour autant. Prochaine étape : révision et commentaires (que je prévois nombreux) de Ken Scott, mon conseiller. Peut-être que ce sera à recommencer, peut-être qu’il faudra que j’oublie de faire carrière comme cinéaste… suspense !

Bon, c’est un peu plate cette colonne. Mon horaire, mes bonnes nouvelles, patati patata. Pour récompenser ceux qui lisent toujours, j’avais pensé vous glisser ici le résumé du scénario et dévoilé enfin un peu du contenu de l’histoire… mais je suis vraiment moumoune. J’ose pas. Vous savez peut-être déjà que je suis un adepte de la théorie du complot (on appelle ça PARANO en langage vulgaire). Mais je vous conterai une autre fois mes altercations avec échelon. Je ne voudrais quand même pas que mon blog soit rayé de la toile aujourd’hui.

Pour compenser pour le manque de contenu réel de mon compte-rendu, je vous joins quelques images, dessinées au cours de mes nuits à Magog. J’ai essayé de coucher sur papier quelques plans du scénario pour mieux les visualiser.








vendredi 7 septembre 2007

Deux virgule quatre contre cent

Ça fait un moment que je ne donne pas de nouvelles. C’est que l’écriture peut parfois être longue et monotone. La version 6.1 de mon synopsis se transforme tranquillement en une première version du « scène à scène ». Mon texte en est rendu à presque quarante pages. Ça ne semble pas beaucoup pour un gars qui écrit quotidiennement depuis le début juillet, mais il s’agit des pages que j’ai retenues.

J’ai décidé de m’exiler à nouveau, cette fois en Estrie chez des amis qui ont un magnifique petit chalet en bordure d’un lac dont je tairai le nom pour ne pas que vous y accouriez pour me voir… Non ! Je veux être seul !

Je ne manque pas d’inspiration, mais j’écris vraiment à un meilleur rythme si je suis seul dans ma bulle. D’ailleurs, parlant de bulle, j’ai un abcès à crever.

Mon blogue n’est pas sensé en être un de politique, mais quand langue et politique se mêlent (comme c’est souvent le cas par ici), je me sens en droit d’en parler dans une colonne d’écriture.

En fait, je n’aurai qu’un seul point à opposer aux propos de Brent D. Tyler, ancien président d’Alliance Quebec et l’avocat derrière l’invalidation de la loi 104. Monsieur Tyler se plaint à qui veut l’entendre (c’est-à-dire aux médias…) qu’on ne devrait pas « forcer » les non-francophones à suivre leur formation scolaire en français. Pour assurer la survie du français en Amérique, il faut plutôt rendre « sexy » le fait de parler français pour que les nouveaux arrivants intéressés s’empressent d’apprendre la langue. Selon lui, une loi restrictive n’est pas franc-jeu et est scandaleusement anti-démocratique.

On m’expliquera pourquoi ce type de loi est infâme et honteuse pour le Québec, mais qu’au Canada, ces lois pleuvent dans tous les domaines pour assurer la pérennité des entreprises canadiennes face à nos voisins du sud sans que personne ne s’en indigne. Il y a ainsi des quotas de contenu canadien à respecter à la télévision, à la radio. Les magazines américains ne peuvent pas être distribués de ce côté-ci de la frontière sans qu’une entité torontoise ne joue la marionnette pour nous cacher la main qui la contrôle. Une entreprise canadienne ne peut pas être détenue à plus de 49% par des intérêts américains. Notre beau pays est basé sur tout un tas de lois restrictives tant en commerce qu’en culture. Et si on demande à nos compatriotes du ROC pourquoi de telles lois sont nécessaires, je suis certain que la grande majorité vous répondront qu’elles le sont pour protéger l’ « identité canadienne ».

Voilà, je crois que vous avez compris mon point. Ça fait du bien, j’avais ça sur la conscience depuis un petit bout de temps. Je crois que je vais mieux réussir à écrire maintenant que c’est sorti.

La langue est un des trois axes qui sous-tendent à mon récit. Trois langues se mélangent au cours de l’histoire et servent de tampons entre les personnages. Est-ce que je vous révèle encore un peu du contenu ? De quelles langues s’agit-il ? Les deux premières sont évidentes pour un Québécois : le joual et le français, évidemment… Allez, je vous le dis : français, anglais et … catalan. Eh oui. Voilà ce que ça fait les voyages. D’ailleurs, je cherche à apprendre la troisième langue, alors si vous connaissez quelqu’un qui vient de ce coin du monde, faites lui signe de ma part. J’aurai bientôt besoin de vraies Catalans pour pouvoir ajouter un peu de subtilité à mon personnage. Quoi qu’un petit voyage à Barcelone, c’est jamais de refus.

Pour l’instant, je m’en vais à Magog ! Paparazzis en tout genre, interdiction de me suivre !


Qu'est-ce que je disais...
J'ai trouvé cet article vendredi le 7 septembre dans le journal Métro, quelques minutes après avoir publié mon blog.