tag:blogger.com,1999:blog-83486503205260541082024-03-18T20:29:37.722-07:00Immersion en progressionÉvolution d'un scénario long métrage de fiction.
Journal d'écriture.Alexhttp://www.blogger.com/profile/04362621118010410850noreply@blogger.comBlogger19125tag:blogger.com,1999:blog-8348650320526054108.post-29635212411154918072010-03-09T16:26:00.000-08:002010-03-10T07:08:14.764-08:00TOTALITARISME ÉCONOMIQUE<a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi6cQbgKhFBFoLprI0jwES3vpaejxTZCThXtWBvSBkVAUXmtxh2jBF-tUALbf3LEXLps0Wd3DB2B9KtrGURxCthAPXLeBbbvrtKFlc-_2hVMKLVHiqEakIH8drmSC15RpYrJLdcITmwtGKF/s1600-h/TOTAL3.jpg"><img style="float:left; margin:0 10px 10px 0;cursor:pointer; cursor:hand;width: 400px; height: 165px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi6cQbgKhFBFoLprI0jwES3vpaejxTZCThXtWBvSBkVAUXmtxh2jBF-tUALbf3LEXLps0Wd3DB2B9KtrGURxCthAPXLeBbbvrtKFlc-_2hVMKLVHiqEakIH8drmSC15RpYrJLdcITmwtGKF/s400/TOTAL3.jpg" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5446798147090882130" /></a><br /><br /><br />Le communisme était terne, le nazisme était brun. Le totalitarisme économique est rose bonbon. <br /><br />Dans bien des cercles, les sujets politiques sont tabous. Ils rebutent, suscitent le mépris ou l'indifférence. Pour s'y introduire, Alexandre Chartrand propose une peinture pop-expressionniste aux couleurs criantes et aux sujets alléchants. La séduction et le désir sont présentés sous des titres rebutants tels <span style="font-style:italic;">Dow Jones, Fuite des capitaux</span> ou <span style="font-style:italic;">L'Hypnose des actionnaires</span>. Jouant des mêmes pièges que la publicité, il attire notre regard pour nous laisser un sujet de réflexion.<br /><br /><span style="font-style:italic;">Le totalitarisme économique</span><br />Quand chaque individu est suivi à la trace par sa façon de dépenser. Lorsque son dossier de crédit devient une ombre de laquelle il ne peut se détacher. Quand les études l’enchaînent à l'endettement. Lorsque le droit au profit supplante le droit à la dignité humaine. Quand les États sont forcés de sortir les grands financiers du pétrin qu'ils ont causé. Lorsqu'en retour, ceux-ci ne daignent pas lever un doigt pour sortir un État de la misère. Lorsqu'on ne peut exister sans compte de banque.<br /><br />Il n'est pas brutal ni monolithique. Il est sournois et sexy. Il suscite notre désir et exclut ceux qui ne s'y soumettent pas. Il nous force au travail.<br /><br /><span style="font-style:italic;">Alexandre Chartrand, peintre et cinéaste</span><br />Originaire d’Ottawa, Alexandre Chartrand vient à Montréal pour étudier les arts plastiques et le cinéma à l’Université de Montréal. Il présente une première exposition de photographie dans un espace de l'édifice Belgo en 1998 et une deuxième à la galerie Artus au printemps 2001. En parallèle, il se lance dans la réalisation d’un premier long métrage de fiction. Refusé par les institutions de financement, <span style="font-style:italic;">La Planque</span> (K-Films Amérique) prend l’affiche au Québec à l’été 2004 et est projeté en ouverture du festival RebelFest de Toronto où il reçoit un prix de réalisation des mains d’Harvey Keitel.<br /><br />Le premier film n’est pas encore complété lorsque Chartrand entame la production du long métrage documentaire <span style="font-style:italic;">Lemoyne</span> (Vidéographe distribution). Cette biographie du peintre montréalais Serge Lemoyne est projetée en première lors de l’édition 2005 du Festival du film sur l’art de Montréal et programmée au Cinéma Beaubien et dans les grands musées d’art du Québec avant d’être acquise par la chaîne Bravo!<br /><br />Chartrand vient de compléter l’écriture d’un deuxième long métrage fiction, cette fois avec l'aide des institutions. Totalitarisme économique est sa première exposition de peintures.<br /><br />du 24 mars au 10 avril 2010<br />Vernissage le mercredi 24 mars à 17h<br /><br />À la galerie Point rouge<br />2471 Notre-Dame Ouest<br />Montréal Qc H3J 1N6<br />www.galeriepointrouge.com<br />514-586-0554<br /><br />http://alexchartrand.artists.de/<br /><br /><br />--<br /><br /><br /><span style="font-weight:bold;">TOTALITARISME ÉCONOMIQUE</span><br /><span style="font-style:italic;">Works of painter Alexandre Chartrand at Point Rouge Gallery</span><br /><br />Communism was dull, Nazism was brown. Economic Totalitarianism is pink.<br /><br />In many circles, political issues are taboo. They repel, arouse contempt or indifference. To tackle them, Alexandre Chartrand offers pop-expressionist paintings with glaring colours and tantalizing topics. Seduction and desire are presented under such repulsive titles as <span style="font-style:italic;">Dow Jones, Capital Leak</span> or <span style="font-style:italic;">Hypnosis of the Shareholders</span>. He draws our attention to deliver a thought.<br /><br /><span style="font-style:italic;">Economic Totalitarianism</span><br />We track individuals by the way they spend. A credit record is tied to us like a shadow. Education bounds us to depts. Right to profit surpasses human dignity. States are forced to bail financial institutions out of the trouble they've caused, but in return these institutions won't lift a finger to help out a State. We can't exist without a bank account.<br /><br />It's not brutal or monolithic. It's sly and sexy. It arouses our desire and excludes those who do not comply. It puts us to work.<br /><br /><br /><span style="font-style:italic;">Alexandre Chartrand, painter and filmmaker</span><br />Originally from Ottawa, Alexandre Chartrand came to Montreal to study art and film at Université de Montréal. He gets a first photography exhibit at the Belgo in 1998 and a second at Artus gallery in May 2001. <br /><br />In parallel, Chartrand works at a first feature film. Denied by funding institutions, <span style="font-style:italic;">La Planque</span> (K-Films Amérique) opens in Quebec theatres during the summer of 2004. It is later presented at the opening of Toronto’s RebelFest where it receives a directing award from the hands of Harvey Keitel.<br /><br />The first film is not yet completed when Chartrand begins production of feature documentary <span style="font-style:italic;">Lemoyne</span> (Videographe distribution). This biography of Montreal painter Serge Lemoyne premiers at Montreal’s Festival des films sur l’art and takes the screen at Cinéma Beaubien in Montreal and in all of Quebec’s major art galleries before being acquired by Bravo!<br /><br />Chartrand has just completed writing a second fiction feature, this time with the help of Canadian institutions. <span style="font-style:italic;">Economic Totalitarianism</span> is his first solo exhibit.<br /><br /><br />from 24 March to 10 April 2010<br />Opening wednesday March 24 at 5PM<br /><br />Galerie Point rouge<br />2471 Notre-Dame Ouest<br />Montréal Qc H3J 1N6<br />www.galeriepointrouge.com<br />514-586-0554<br /><br />http://alexchartrand.artists.de/Alexhttp://www.blogger.com/profile/04362621118010410850noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8348650320526054108.post-71638775943242655912009-06-10T09:15:00.001-07:002009-06-10T09:18:10.451-07:00LatenteComme à chaque veille de réponse, je ne dors plus. Voici maintenant près de 2 mois que j'ai soumis mon scénario à la Sodec pour du financement à la production. Un mois à Téléfilm. <br /><br />Heureusement, l'autre grande demande qui allait décider ce qui adviendrait de mon été est arrivée la semaine dernière. Ce n'est pas comme un oui à la production, mais c'est quand-même un oui. Et comme ce <a href="http://www.llull.cat/_cat/_premsa/premsa.cfm?seccio=premsa&ID=26133&SUBFAM=19&TIPO=19" target="_blank" style="font-weight:bold;text-decoration:underline">séjour d'immersion en Catalogne</a> est motivé par l'exploration préalable à la réalisation de <span style="font-style:italic;">L'Immersion d'Étienne Dersonne</span>, je me dis qu'il y a encore ça de gagner pour le film. Et ça apaise mon amour propre (que j'ai l'habitude de malmener).<br /><br />En théorie, il ne reste que 48h avant la première réponse. <br />En attendant, je fredonne un air des <a href="http://www.youtube.com/watch?v=wMD7Ezp3gWc" target="_blank" style="font-weight:bold;text-decoration:underline">Ramones</a>...Alexhttp://www.blogger.com/profile/04362621118010410850noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8348650320526054108.post-37035941279948632442009-02-10T20:59:00.001-08:002009-02-10T21:12:45.786-08:00Totale fictionC'est fini ! Mon scénario est fini !<br /><br />Mais tout d'abord, je voulais souhaiter la bienvenue à la petite Mia. Elle ne pourra malheureusement pas lire cette salutation elle-même, étant donné qu'elle est née hier à sept heures moins dix. Félicitations à Sophie et Pascal, fiers parents ! <br /><br />Sophie, c'est ma petite sœur (dans le sens de celle qui est née après moi, en opposition à l'autre qui est née avant... non dans le sens qu'elle serait de petite taille... on s'entend). Enceinte depuis près de 9 mois et demi, il aura fallu la provoquer pour que la petite Mia (effectivement de petite taille) veuille bien quitter son nid douillet. On la comprend, la pauvre. Au moins là-dedans, on est certain qu'il fait toujours chaud !<br /><br />Il aura également fallu qu'on me provoque pour que j'accouche. Ça prend parfois des claques pour qu'on augmente le régime de la machine. Faut croire que ma machine en avait besoin. Je me suis attelé au travail, et j'ai enfanté de la version finale d'<i>Immersion</i>. Ça y est, c'est fini ! Comme je l'ai souvent prédit dans les entrées de ce journal, il s'agit probablement du meilleur scénario... que j'aie écrit jusqu'ici! À peine noircissait-il le papier en sortant de l'imprimante que je l'ai reconnu ! Mon tout petit. <i>Immersion</i> n'est finalement pas le nom qui lui convient. Je l'ai remarqué toute suite, ça ne lui allait pas du tout...<br /><br /><i>Totale fiction</i> a fini de naître aujourd'hui, le 10 février. Léger, faisant tout juste 93 pages, il est néanmoins robuste et énergique, rempli de péripéties, de mises en scènes audacieuses et de fabulations.<br /><br />On demande souvent aux artistes comment ils font pour reconnaître l'œuvre, pour savoir qu'elle est finie. Dans le cas de <i>Totale fiction</i>, j'ai souvent annoncé que j'avais terminé une version, ou que j'avais atteint une nouvelle étape, mais jamais encore je n'avais ressenti que j'avais fini. On le sait à cause de ce petit quelque chose de plus, cette approbation inconsciente, ce sentiment de plénitude à la lecture du résultat. Le sentiment d'être arrivé à destination.<br /><br />Et ma destination, cette fois-ci, c'était la 13.13. Chaque version précédente m'approchait du but sans jamais m'y faire toucher. Comme la courbe d'une équation exponentielle. À chaque nouvelle version, je m'efforçais de me convaincre que c'était la bonne, sans jamais sentir le travail accompli. J'aurais voulu que ce soit plus facile, et que je puisse atteindre la version finale plus rapidement. Mais la tâche à accomplir était audacieuse. Le récit est complexe, truffé d'absurdités et parcouru par des couches narratives qui s'enchevêtrent jusqu'à n'en former qu'une.<br /><br />J'ai donc avancé pas à pas, version par version, en laissant le temps à l'histoire de se matérialiser avec la bonne courbure, en me servant des éléments solides de la version précédente pour y déposer les nouvelles scènes. Je sais, je me plaignais encore la semaine dernière d'avoir été refusé en production, et maintenant me voici, avouant mes propres torts. J'avoue ne pas en avoir été pleinement satisfait, de ce scénario... Pour me défendre, je dirai seulement que j'avais aussi la force d'inertie contre moi. Celle qui fait qu'à un moment donné, on ne veut plus rien changer. Qu'on se satisfait de l'imparfait...<br /><br />En tous cas, maintenant mon scénario est complet. J'oserais même dire accompli. Je ne présente pas le scénario au financement avant le mois de mars ou même avril (je sais plus), alors j'aurai le temps d'en corriger les quelques impurtés qui pourraient encore s'y trouver. Reformuler certaines phrases, enlever parfois une virgule, peut-être même corriger des fautes d'orthographe (non, vraiment ?).<br /><br />Reste à vous dire au revoir. En principe, mon travail de scénariste est terminé. Avec un peu de chance (et la SODEC de mon bord...), ce blog d'écriture se transformera peut-être prochainement en journal de pré-production.Alexhttp://www.blogger.com/profile/04362621118010410850noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8348650320526054108.post-60655819975686279952009-01-20T08:41:00.000-08:002009-08-31T05:47:36.779-07:00Un grand naïfEh oui ! Je suis toujours là ! J'écris chaque jour depuis le 5 janvier.<br /><br />Je le crois encore, il faut plus de naïveté que quoi que ce soit d'autre pour faire un film. À force de se leurrer à petite dose, on finit par avancer pas à pas dans la bonne direction. Parce qu'après trois ans de travail, un refus de passer en production pourrait être fatal. On nous dit que ça n'a rien de personnel, que ça n'a rien à voir avec le talent, etc. Je crois justement que c'est très personnel. Aucun créateur ne reçoit un refus avec le sourire. Lorsqu'on passe trois ans à faire progresser une idée, c'est parce qu'on y croit. On y investit le meilleur de soi. On EST le projet. Et c'est là que la naïveté est primordiale.<br /><br />Si on ne se fait pas un peu d' « à croire », il n'y a aucune façon d'encaisser le coup et de continuer à travailler comme au premier jour. Il FAUT se leurrer en se disant qu'ils n'ont pas compris l'essence du projet. Voilà le cliché pur de l'artiste, et il doit faire son œuvre pour qu'on ait envie de continuer pour leur montrer qu'ils se sont trompés.<br /><br />On dit souvent que c'est ce qui distingue les sportifs des artistes. Parce qu'en sport, on ne peut pas se faire à croire, puisqu'il y a nécessairement un gagnant et un perdant. Pourtant, je crois que nous vivons le même combat, artistes et sportifs. Un combat solitaire. C'est le combat de la naïveté que certains appellent la confiance en soi. Pour arriver à se dépasser à un tel point qu'on finit par gagner, il faut que dans sa tête on y ait d'abord cru. Et le sport regorge d'histoires de gens qui se sont distingués malgré les obstacles, malgré que les autres ne les voyaient pas comme des gagnants au départ. Que ce soit <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Maurice_Richard_(hockey_sur_glace)" target="_blank" style="font-weight:bold;text-decoration:underline"> Maurice Richard</a> ou <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Wayne_Gretzky" target="_blank" style="font-weight:bold;text-decoration:underline"> Wayne Gretzky</a> (en bon québécois, quand je dis sport, je dis en fait hockey...). Voici deux grands naïfs qui ont eu la tête tellement dure qu'ils ont réussi à atteindre leur objectif. Par leur puissance mentale (le mental !). C'est peut-être d'ailleurs à cause de leur grande naïveté qu'ils sont devenus des gens d'exception. En plus d'avoir développé un talent physique, ils ont développé une force de caractère exceptionnelle. Indestructible !<br /><br /><Image src="http://1.bp.blogspot.com/_TwAbZhMGVEw/SIfJ55d80LI/AAAAAAAADzc/4X3nh7LfAGg/s1600/sugarjimhenry.jpg"><br /><br />En revanche, si en recevant un refus, je m'assoyais sur mon scénario en me disant que mon projet est déjà parfait, et qu'ils auront juste à mieux le lire la prochaine fois, je serais dans le champs pas à peu près ! Accepter la critique est d'ailleurs la deuxième force qu'on demande d'un wannabe cinéaste.<br /><br />Je me leurre donc un peu en ce début janvier, après avoir reçu les critiques du comité de lecture. En toute naïveté, je me dis que le temps est mon meilleur allié. Parce que c'est vrai, il me faut du temps pour murir mes idées. J'ai maintenant le loisir de recommencer mon travail pour rendre mon scénario encore meilleur ! Mon plan de réécriture contient probablement les meilleures idées que j'ai eu depuis plus de six mois !<br /><br />Vous ai-je déjà dit que je prépare <a href="http://chartrand.blogspot.com/2008/08/premier-anniversaire.html" target="_blank" style="font-weight:bold;text-decoration:underline"> le meilleur scénario de tous les temps ?</a>Alexhttp://www.blogger.com/profile/04362621118010410850noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-8348650320526054108.post-50968425513286732562008-12-09T09:38:00.000-08:002008-12-09T09:45:55.502-08:00Jeux de langueJe rencontrais <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Jacques_Marcotte" target="_blank" style="font-weight:bold;text-decoration:underline">Jacques Marcotte</a> cette semaine. Mon conseiller. Moi qui pensais avoir fini d'écrire... le doigt, jusqu'au coude... dans l'œil... C'est moi ça qui l'ai dans l'œil! Je reste polie quand même.<br /><br />Il est très drôle Jacques. J'ai choisi de travailler avec lui parce que j'adore tous les films de Forcier où son nom est mentionné au scénario. Quand il raconte ses impressions sur mon texte, c'est toujours dans un désordre complet et d'une façon un peu décousue. Mais en remettant les commentaires dans l'ordre, il en ressort une impression assez précise de ce qui marche et ce qui ne va pas avec le scénario. Cette fois-ci, j'ai eu droit non pas à une démolition pure et simple, mais plutôt à un débâtissage méticuleux. Scène par scène. Je me retrouve donc, deux semaines avant Noël, dans un état de panique plus aigu que moins. <br /><br />Mon personnage central et sa mission sont tout ce qui reste debout dans le grand séisme que je viens de vivre. Le reste, tout l'habillage - mes personnages secondaires, mes histoires parallèles, même l'univers dans lequel il évolue - a été détruit au passage de l'ouragan Marcotte. Mais ce n'est pas sa faute à lui. Le scénario, c'est le mien. <br /><br />Ce n'est pas parce que je n'ai pas écrit de blog depuis le 4 septembre que je me suis pogné le cul ! Un de mes plus gros points à améliorer au scénario parmi ce que j'avais proposé au Fonds HG et à la SODEC, c'était d'étoffer d'avantage mon personnage féminin et de lui faire une plus grande place au sein du récit. Ce personnage, Amilia Martorell, est une jeune catalane qui emménage dans l'appartement voisin de celui d'Étienne au début du récit.<br /><br />Hors, qu'est-ce que je fais depuis le début septembre ? Estudio la <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Catalan" target="_blank" style="font-weight:bold;text-decoration:underline">llengua catalana</a> !<br /><br /><a href="http://www.translendium.com/" target="_blank" style="font-weight:bold;text-decoration:underline">A què s'assembla el català al just ? És exactament això que em preguntava abans de seguir aquest curs! </a><br /><br />Cousin du français et de l'espagnol, demi-frère éloigné du québécois, le catalan est certainement la langue la plus facile à apprendre pour nous, habitant du Québec. Non seulement leurs locutions nous semblent frauduleusement familières (Hi fa fred! Oui, c'est ce que vous croyez), ils ont <a href="http://www.quebec-amerique.com/00_TITRE/HTML_1000B/1031.html" target="_blank" style="font-weight:bold;text-decoration:underline">des aspirations et des problèmes politiques</a> similaires aux nôtres.<br /><br />Surprenant à quel point une langue transporte sa culture! Je voulais donner une identité catalane au personnage d'Amilia, et voilà que je suis submergé par les possibilités de <a href="http://flickr.com/photos/elviravillegasserra/3074308347/" target="_blank" style="font-weight:bold;text-decoration:underline">références culturelles</a>, de jeux de mots, de traits de caractère types. Après quatre mois d'études intensives (6 heures de cours par semaine, plus les devoirs et les activités culturelles), je suis près à insuffler une nouvelle vie à mon personnage féminin principal ! Je compte bien poursuivre avec les niveaux intermédiaires et avancés qui se donnent à l'hiver à l'Université de Montréal. Quelle belle coïncidence, l'ouverture de ce module d'<a href="http://www.delce.umontreal.ca/cours/catalan/index.htm" target="_blank" style="font-weight:bold;text-decoration:underline">études catalanes</a>. Que bé !<br /><br />Qu'est-ce qu'on ne ferait pas pour faire un film ? Un petit voyage aux <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Iles_bal%C3%A9ares" target="_blank" style="font-weight:bold;text-decoration:underline">Îles Baléares</a> ? En attendant d'en avoir les moyen, il y a le prochain dépôt vendredi, mais celui-ci m'enverrait plutôt dans le nord... À nous deux, Atelier Grand Nord !Alexhttp://www.blogger.com/profile/04362621118010410850noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8348650320526054108.post-62347906755220689162008-09-04T13:13:00.000-07:002008-09-04T13:21:22.184-07:00Contraintes illimitéesCe qu'il y a d'épeurant dans le fait d'écrire un scénario de fiction, c'est que les possibilités sont infinies. En fait, c'est peut-être pas tant que les possibilités sont infinies, mais qu'il faille en choisir une seule. Une seule possibilité parmi les innombrables, pour chaque seconde du scénario. Ça fait tout un tas de décisions, et encore plus de possibilités laissées de côté. Il y en a tellement que ça me donne le vertige. <br /><br />Pour chaque choix qui demeure au scénario, je dirais qu'il y en a au moins 3 ou 4 autres, tout aussi valables, qui sont abandonnés. Je pourrais réécrire mon scénario une centaine de fois en prenant à chaque fois l'option « B » et je suis certain que chaque scénario serait authentique et différent de tous les autres. <br /><br />Je fais parti de la génération qui a grandi avec les jeux vidéos et les livres dont vous êtes le héros. J'ai été éduqué au « choix ». On nous donne l'<a href="http://farm1.static.flickr.com/100/250755261_5b890e5145.jpg" target="_blank" style="font-weight:bold;text-decoration:underline">impression de choisir</a>. On s'épate de constater à quel point les possibilités sont grandes quand on joue à Grand Theft Auto par exemple. Parce qu'ils ont recréé un environnement vaste et qu'on a la « <a href="http://www.chine-informations.com/usb/membres/photos/164/chine-i-love-china_1208342980.jpg" target="_blank" style="font-weight:bold;text-decoration:underline">liberté</a> » de choisir (d'étrangler un passant ou de voler une voiture...)<br /><br />Je parlais récemment avec un concepteur de jeu vidéo, un gars d'Ubisoft. Il me disait comment l'avenir de la scénarisation se trouve dans son domaine. Les scénaristes de jeux doivent prévoir toutes les possibilités liées à un lieu et offrir tout un tas de choix pour quitter ce lieux vers d'autres environnements. On scénarise les possibilités en essayant d'offrir le plus de choix aux gamers.<br /><br />Je vais faire <a href="http://www.vectronicsappleworld.com/collection/articlepics/atari2600/atari4.jpg" target="_blank" style="font-weight:bold;text-decoration:underline">vieux jeu</a>, mais j'ai l'impression que l'art d'écrire un scénario réside justement dans le choix de « LA » possibilité. « Celle » qu'il fallait choisir d'entre tous. C'est comme ça qu'on reconnaît un artiste. À ses choix narratifs. C'est ce qui donne une signature à un film.<br /><br /><i>Parlant de signature, petit court métrage qui démystifie l'univers Tarantino :</i><br /><a href="http://www.hungrymantv.com/shorts.php?vid=tarantinos_mind" target="_blank" style="font-weight:bold;text-decoration:underline"><Image src="http://farm4.static.flickr.com/3027/2828912620_c487223926_o.png"></a><br><br><br /><br />De toute façon, un scénario de film est nécessairement une trame narrative arrêtée. À tout le moins, pour le moment elle l'est. Peut-être qu'un jour le cinéma nous offrira à son tour une série de « choix ». Mais ceux-ci demeureront tous, de toute façon, des possibilités prévues et limitées par des contraintes de temps ou d'espace disque...<br /><br />Pour une variété véritablement infinie et imprévisible de choix, on n'a pas à se casser le cailloux. Ça s'appelle la vie !Alexhttp://www.blogger.com/profile/04362621118010410850noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8348650320526054108.post-50464641950176744352008-08-20T14:15:00.000-07:002008-08-23T06:58:42.693-07:00Premier anniversaireJe ne l’ai pas à proprement dit « célébré », mais une première année de scénarisation vient de s’écouler. Je n’ai pas l’impression que ça fait très longtemps, mais en relisant récemment les entrées de mon journal, je constate que je ne me suis pas pogné le cul !<br /><br />Je suis content de garder les traces de mon journal sur Internet cette fois. Pas pour l’exhibitionnisme qu’il me fait pratiquer (bonjour à mes deux lecteurs assidus, allo Maman !), mais bien parce que je ne peux pas l’égarer. Encore la semaine dernière, mon petit cahier « Immersion II » a bien failli prendre la clé des champs ! Heureusement, j’ai (finalement) retenu les leçons des trois autres… j’avais écrit mon nom dedans, et un serveur du Touski m’a rappelé avant même que j’aie constaté mon oublie.<br /><br />J’en ai semé des petits cahiers dans ma vie. Le dernier contenait le journal de bord que nous écrivions méticuleusement Émilie et moi lors de notre séjour en Espagne. Il est demeuré sur un téléphone public d’une place de Tarragona.<br /><br />Le cahier que je pleure le plus est celui qui contenait mon journal de production de <a href="http://www.voir.ca/publishing/article.aspx?zone=1§ion=7&article=31938" target="_blank" style="font-weight:bold;text-decoration:underline">La Planque</a>. Je l’avais tenu tout au long de la pré-prod et du <a href="http://farm4.static.flickr.com/3099/2782467244_736b31e987_o.jpg" target="_blank" style="font-weight:bold;text-decoration:underline"> tournage </a>, mais c’est en retournant sur le site clandestin pour tourner un insert que je l’ai laissé, le plus vraisemblablement sur le toit de l’usine abandonnée. J’y suis retourné par la suite, en vain. <br /><br /><object width="425" height="344"><param name="movie" value="http://www.youtube.com/v/nR_7xLZzuMo&hl=en&fs=1"></param><param name="allowFullScreen" value="true"></param><embed src="http://www.youtube.com/v/nR_7xLZzuMo&hl=en&fs=1" type="application/x-shockwave-flash" allowfullscreen="true" width="425" height="344"> </embed></object><br><br /><i>Voici l’insert en question. Comme nous avions déjà suffisamment profité de la générosité de nos deux acteurs, c’est l’auteur de ces lignes qui se promène avec le sac du butin. J’en ai perdu mon petit cahier...</i><br /><br />Je n’ai jamais su exactement où j’ai égaré celui qui renfermait le journal de mon séjour européen de 2000, bien que je l’aie probablement perdu au tout dernier matin. Ingo et moi avions brossé de façon magistrale dans les bars de Duisburg avant de nous assommer définitivement avec du scotch et de tomber autour de 7h du matin. C’est par miracle que j’ouvre les yeux à 8h50, dix minutes avant le départ de mon train vers l’aéroport. Le train a eu 10 minutes de retard (un train allemand !). En vingt minutes, j’étais assis dans un train, transpirant l’alcool, endurant difficilement chaque seconde éveillée. J’ai dormi tout le trajet, puis à l’aéroport et dans l’avion. Je n’ai jamais revu mon petit cahier. <br /><br />Bref, comme mes états d’âme d’écrivain se retrouvent sur le ouèbe sur deux sites parallèles, je m’assure de ne pas revivre la frustration de perdre ma mémoire (que j’ai plutôt courte).<br /><br />||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||<br /><br />Voilà bientôt un mois que je me suis mis à la réécriture d’Immersion. Je peux dire d’emblée que l’exercice est plus ardu que ce à quoi je m’attendais.<br /><br />C’est un peu comme la rénovation. On travaille beaucoup plus fort à redresser un mur croche qu’à en construire un flambant neuf (je peux vous en dire quelque chose). Chaque fois que j’enlève une scène ou que je change des éléments dramatiques, c’est l’ensemble du récit qui s’en ressent. <br /><br />J’ai encore des doutes en ce qui concerne la fin du film. En fait, pas tant la fin que le climax. Je ne veux pas utiliser la recette classique, j’essaie même de l’éviter, mais j’aimerais bien que mes ingrédients du début soient plus actifs dans l’explosion préfinale. Que l’ensemble du récit participe au climax pour que l’aboutissement soit ultime et complet !<br /><br />Je cherche à me nourrir d’œuvres inspirantes. J’ai plongé férocement dans la lecture, dévorant trois livres en moins d’une semaine. Moi qui ai l’habitude de lire à la vitesse d’un enfant de 6e année, j’ai l’énergie du marathonien qui aperçoit la ligne d’arrivée.<br /><br />Et j’ai vu Hearts of Darkness : A Filmmaker’s Apocalypse (1991). Apocalypse Now était déjà dans mon top 10, c’est maintenant le grand dieu devant lequel je me prosterne. Voir Coppola à l’œuvre. Voir les embûches, humaines autant que matériels, qui auraient pu faire effondrer le projet. Et entendre les états d’âme du grand cinéaste, ses incertitudes. Constater avec quelle facilité il exprime ses préoccupations, l’aise qu’il a à jongler avec les concepts qu’il veut exposer, tout ça n’a pu que me rendre humble tout en me donnant un idéal vers lequel me lancer.<br /><br />Je reviens donc à une de mes motivations initiales : écrire le meilleur scénario de tous les temps. Me fixer un objectif moins ambitieux serait d’abdiquer avant même avoir essayé. Comment peut-on créer en espérant moins ? À ceux qui voudront me traiter de prétentieux, je répète que vous serez en droit de le faire si vous m’entendez dire que j’ai atteint mon objectif. <br /><br />D’ici là, je vise !Alexhttp://www.blogger.com/profile/04362621118010410850noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8348650320526054108.post-1322915381559046682008-05-19T18:20:00.001-07:002008-05-19T18:20:46.641-07:00Merci HaroldLe Fonds Harold-Greenberg m'a été favorable. Ça signifie que les entrées dans ce journal ne sont pas terminées. J'en ai au moins jusqu'en octobre à vous parler de mon scénario. Si je n'avais pas écrit depuis la mi-février, c'est que je n'ai pas fait progresser mon récit depuis. J'ai bien corrigé les dialogues pour les deux dépôts qui viennent d'avoir lieu, je n'ai pas passé plus d'une journée à écrire depuis que j'ai soumis mon texte aux lecteurs du Fonds cité en entrée de jeu. <br><br>Un petit manque d'inspiration ? Au début, je dois dire que oui. J'ai écrit pendant huit mois sans vraiment prendre de pause alors j'étais vraiment à sec, et j'avais décidé de laisser de côté mon petit cahier et mon laptop.<br><br>Ma vie a depuis pris un virage radical.<br><br><Image src="http://farm3.static.flickr.com/2234/2507364906_d3e66aa837_o.jpg" width="400"><br><br>Jusqu'en février, je passais mes journées à me torturer l'esprit à la recherche d'idées, d'images ou de mots pour décrire les actions de personnages fictifs. Je me plais à imaginer les serveuses du Toi moi et café qui me servaient toute la journée alors que j'étais assis sur une banquette, les yeux dans le vide, à la poursuite d'une idée, visualisant une scène que je décide finalement de ne pas écrire… Je pouvais vraiment y passer des heures sans même écrire une seule ligne. Et comme je ne parlais à personne pour ne pas sortir de ma bulle, elles doivent encore se demander de quel délire je souffre. <br><br>De ce travail profondément cérébral, je suis passé subitement à la construction. Je ne vous apprends rien en disant que le mode de pensée est radicalement différent de celui de l'écriture. Le cerveau est stimulé par la perception de l'espace ou des dimensions, et les problèmes à résoudre sont plus que concrets (rien à voir avec la psychologie des personnages !). La dextérité manuelle prend le dessus sur le doigté dactylo, et le ruban à mesurer remplace le dictionnaire. <br><br>J'en ai encore pour plusieurs mois à apprendre les rudiments de mon nouveau statut de propriétaire. Déjà, trois crises potentielles ont été écartées : souris dans le sous-sol, fuite de gaz chez ma locataire et maintenant, fuite d'eau provenant du toit. Combinées à la reconfiguration complète de l'appartement du deuxième (future chez-moi), ça donne l'équivalent d'un emploi à temps plein. Je passe effectivement le plus clair de mon temps à travailler au duplex, puis à guérir mes membres meurtris par des activités qui me sont inhabituelles. <br><br><Image src="http://farm3.static.flickr.com/2186/2506537935_b67a5faf05_o.jpg" width="400"><br><br>Après avoir souhaité me changer les idées de l'écriture, voici que je souhaite quotidiennement m'y remettre ! Je pourrai alors compter sur un nouveau conseiller : Jacques Marcotte, scénariste d'un de mes films favoris, tous origines confondus (Au claire de la lune). <br><br>Cette longue pause de l'écriture me rend impatient de reprendre le crayon. Je sens que les idées mûrissent. Mon cerveau devient comme une bouteille de champagne que l'on agite tout en gardant une main sur le bouchon. Attention, ça va sauter !<br><br>--<br><br>Je participe très bientôt à un événement de peinture en direct.<br><br>VITRINE AVEC VUE<br><br>mercredi, le 28 mai, 18h à 22h<br><br>Galerie Point rouge<br>2471, rue Notre-Dame Ouest (face au Théâtre Corona)<br>(métro Lionel-Groulx)<br>514-586-0554Alexhttp://www.blogger.com/profile/04362621118010410850noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8348650320526054108.post-55740340910629887322008-02-15T08:34:00.000-08:002009-08-31T07:16:26.892-07:00Apologie de la conclusionQuatorze février, objectif atteint. J'ai déposé hier la version 11.4 de mon scénario. <br><br>Ça y est. Ce n'est plus un synopsis détaillé, ce n'est plus un scène à scène, c'est un SCÉNARIO ! 89 pages. La première version dialoguée de mon scénario, achevée dans la nuit entre le 11 et le 12 février. Toujours aussi dernière minute pour les dépôts importants, dans ce cas-ci, au très exclusif Fonds Harold-Greenberg. C'est la première fois que je suis éligible à cette bourse. Ça fait des années que je rêve d'y avoir accès, à cause des montants généreux qui y sont offerts. En espérant y faire bonne impression. <br><br>Pour ceux qui ne le connaissent pas, Monsieur Greenberg a débuté en affaire en développant la pellicule filmée par les visiteurs d'Expo 67. Il a, par la même occasion, acquis les droits à ces images, amassant rapidement une petite fortune. L'homme s'est par la suite mis à acheter des labos de développement pellicule… l'empire Astral voyait le jour. Ce cher homme est également producteur d'une des séries de films les plus rentables de l'histoire du cinéma canadien… Porky!!!<br><br> -<br><br>La prochaine étape sera une révision complète du scénario et une réécriture en profondeur des dialogues. Peut-être même trouver un titre à mon film. Mais c'est impossible que je m'y mette dès maintenant. Ça fait plus de 8 mois que j'écris sans vraiment de pause, je suis beaucoup trop collé à mon texte pour voir clairement ce qui fonctionne et ce qui a besoin d'être amélioré. C'est pourquoi je vais le laisser de côté un petit moment. Je vais le reprendre quelque temps avant avril, histoire de le dépoussiérer avant un autre dépôt important… SODEC !<br><br>Quand je me suis mis à la peinture, c'était dans un moment comme celui-ci. J'avais de gros projets de film sur la table et j'avais une envie désespérée d'instantanéité. Un besoin de créer sans complication, et de voir le produit fini immédiatement. Sans demander d'argent à quiconque, sans l'approbation de personne et sans impératifs de commercialisation. <br><br>J'ai choisi de peindre à la canette parce que je pouvais remplir une toile de 4' par 5' en moins de 6 heures de travail, soit généralement une bonne soirée d'ouvrage. Avec un bon speed métal en trame de fond, un six pack, et un paquet de gauloises blondes qui y passe au complet, ça venait me gratter là où la création me démangeait. Assouvir le besoin primal de m'exprimer. Sortir la congestion créatrice comme une vomissure, crier l'affirmation artistique contre une toile. Bref, mettre au monde une oeuvre.<br><br><a href="http://c3.ac-images.myspacecdn.com/images02/59/l_443fed2de1b6476b9e0436b44d2ac5fa.jpg" target="_blank" style="font-weight:bold;font-size:14pt;font-color:999900;text-decoration:underline"><Image src="http://c3.ac-images.myspacecdn.com/images02/59/l_443fed2de1b6476b9e0436b44d2ac5fa.jpg" img width=500></a><br><br>Je n'ai presque pas peint depuis l'été où j'ai peint celle-ci, soit 2005. J'ai bien essayé quelques toiles à l'été 2006 (au total 3), mais mon dernier croquis de l'été est resté inachevé sur un canevas blanc depuis (je ne peux pas peindre l'hiver à cause du froid, mon « atelier » n'étant pas chauffé. En fait, la fenêtre n'a que des volets au travers desquels le vent s'infiltre. Bref, y fa frette - en catalan…).<br><br><Image src="http://a547.ac-images.myspacecdn.com/images01/47/l_87ad760a0a00104d9abf9f7d36c1ab1a.jpg" img width=500><br><br>Je pensais depuis tout ce temps que je ne peignais plus à cause de la peur (intrinsèque à l'artiste) de ne pas réussir aussi bien que cette fameuse toile. Je l'ai remarqué souvent depuis que j'en suis conscient, et je le ressens aussi avec des projets de film. Ça peut causer le syndrome de la page blanche à l'écrivain aussi bien que la peur d'entamer une toile au peintre. C'est un fléau qu'on doit combattre à tous les instants.<br><br>Ma deuxième théorie pour mon manque d'accomplissement pictural était que je suis trop confortable. Je n'ai pas besoin de créer parce que ma vie n'en dépend pas. J'ai une blonde que j'aime, je gagne relativement bien ma vie et j'ai le même logement depuis maintenant 7 ans. Pourquoi passerais-je du temps devant un canevas blanc que je dois remplir ? (Ouais, là ça peut aller loin n'est-ce pas. Pourquoi je m'obstine à vouloir faire un film, pourquoi l'amour, pourquoi suis-je sur terre ? …) <br><br>En fait, je constate aujourd'hui que mon désir de peindre me vient d'un besoin de compenser la lenteur de l'évolution de mes projets cinématographiques. Les étés où j'ai été le plus productif ont été ceux où j'avais des films à finir. La planque m'a pris près de 5 ans à compléter. Je me suis d'ailleurs mis à peindre à l'été 2002, alors que La planque piétinait et semblait mener nulle part. Je me suis ensuite embarqué dans le projet Lemoyne, qui a pris 3 ans à concrétiser, soit jusqu'à l'été 2005. <br><br>L'été dernier, j'avais un film qui débutait (celui-ci, Immersion). Mon besoin de création était entièrement comblé par l'embryon que je voyais prendre vie sous la pointe de mon crayon (souvenez vous du <a href="http://blog.myspace.com/index.cfm?fuseaction=blog.view&friendID=131669927&blogID=291501795&Mytoken=0416CF90-2C2E-44C0-9F6549E780C9ED9367353825" target="_blank" style="font-weight:bold;font-color:999900;text-decoration:underline">« petit cahier »</a>). À l'été 2006, j'ai pondu 2 « documentaires » d'une heure pour le compte de Pixcom (parlons de sentiment d'accomplissement !), pour m'envoler ensuite vers l'Espagne (oui, je m'envole parfois…). <br><br>Me voici donc ici, aujourd'hui (notions vagues dans un blogue). Immersion est en route depuis un petit moment. La première idée, l'étincelle qui a mis le feu à la première brindille (un gars qui tombe dans la lune au quart de tour), m'est venue à l'été 2005 et j'ai rédigé la première version du synopsis au cours d'une nuit d'insomnie au tout début de 2006. Le tournage est prévu pour mai 2009. Ça c'est si tout se passe bien.<br><br>Je pense que 2008 sera une bonne année pour la peinture. <br><br><br><br>… ma troisième théorie, c'est que c'est lié aux années bissextiles…Alexhttp://www.blogger.com/profile/04362621118010410850noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8348650320526054108.post-31037717925404689642008-01-15T15:22:00.000-08:002008-01-15T15:33:23.081-08:00Finir sur les coudesLa version finale de mon scène à scène devait être remise à Téléfilm Canada au plus tard le 4 janvier 2008. Je tenais à respecter mon entente avec eux, pour pouvoir toucher le dernier 20% de ma bourse le plus tôt possible. Comme un véritable étudiant, j’ai remis mon texte à 20h12, soit 18 minutes avant la fermeture du bureau de poste. J’avais bien prévu aller porter mon projet en personne, directement aux bureaux sur St-Jacques, mais les choses ne se sont pas tout à fait déroulées comme prévues.<br /><br />L’inspiration pour LA fin suprême m’est venue assez tardivement. Dans plusieurs entrées de mon journal, je parle d’une nouvelle fin fantastique. Je dis que je suis emballé par ce que j’écris, que ça y est, je la tiens enfin, mais la fin actuelle de mon histoire date seulement d’un peu avant Noël. <br /><br />En sirotant les dernières goûtes d’une bouteille de porto, à la fin d’un souper qui s’est étiré jusqu’aux petites heures du matin, je me suis mis à raconter l’histoire de mon film à un bon ami, Alex. J’étais pris dans un cul-de-sac. Je sentais que je tournais en rond depuis un moment, et j’avais besoin de faire sortir le récit de mes méninges pour le voir prendre vie à l’extérieur de moi. Arrivé au moment clef, à l’endroit où l’histoire me torturait, seulement quelques mots de sa part ont suffi à rallumer la bougie chancelante de mon imagination. Rapidement, de nouvelles scènes extraordinaires, certes un peu glauque (mais combien inattendus !) se sont mises à se bousculer pour se mettre dans l’ordre. J’avais trouvé LA fin ultime ! Celle qui rendrait mon film mémorable ! Heureux de la trouvaille, et du coup de main d’Alex, mais épuisé par les dernières envolées (Alex dormait déjà sur place, enfoncé dans le divan en face de moi), j’ai rejoint mon lit, l’esprit apaisé.<br /><br />Je n’ai retouché à mon récit que plusieurs jours plus tard, le 27 décembre pour être exact. Je me suis alors rendu compte que je n’aurais pas autant de facilité à faire emboîter ces nouvelles scènes dans le carcan déjà très serré du reste de mon histoire. Les fêtes se sont poursuivies, et c’est seulement en désaoulant dans l’après-midi du 1er janvier que j’ai réalisé l’ampleur de la tâche qu’il me restait à accomplir.<br /><br />Du premier au 3, je me suis attelé à l’ouvrage, ne quittant mon texte que pour prendre des bouchers de sandwichs, pisser, et dormir un minimum. Le 3 au soir, je voyais la lumière au bout du tunnel. J’arrivais à compter la quantité de scènes qu’il me restait à coucher sur le papier, et je savais même ce que j’allais écrire dedans. J’ai rejoint mon lit vers 2h du matin, comblé par le sentiment du devoir accompli. <br /><br />Levé tôt pour relire une dernière fois les 75 pages de texte, je suis figé devant la dernière page de mon texte, deux heures et demi plus tard. C’est la première fois que je lis l’histoire dans son ensemble, d’un seul coup. J’hésite, incertain. Mon histoire - certainement un peu étrange dans les premières pages, parfois comique, parfois pathétique - se termine sur une note glaciale, sur un sentiment de désespoir. Ma première réaction fut de paniquer. Il est 11h du matin, j’ai encore 5 heures pour recommencer et terminer sur une note plus joyeuse.<br /><br />La course est relancée. J’écris sans relire, sans m’arrêter pour manger ni pisser. Rendu à 16h15, je me rends compte que je n’aurai pas le temps d’imprimer une version propre et d’aller la porter aux bureaux de Téléfilm pour 17h. Tant pis ! J’irai la porter au bureau de poste qui ferme à 19h près de chez-moi. Ce qui m’importe, c’est d’avoir le sceau de la poste.<br /><br />Pendant que la version 10.1 de mon scène à scène est en impression, je révise rapidement les dernières pages. Il est 18h30 passé lorsque je constate que ma nouvelle fin est pourrie ! C’est la pire fin que j’ai écrite à ce jour !<br /><br />Je relis rapidement les dernières pages de la version précédente pour me rendre compte que celle-ci est excellente. La première relecture m’a déplu à cause du grand changement de ton par rapport aux versions précédentes, mais je dois accepter que l’histoire ait pris une certaine vie par elle-même. Les éléments du récit sont tombés en place pour mener à une histoire troublante, mais combien vivante.<br /><br />Grâce à internet, je trouve un bureau de poste un peu plus loin qui ferme à 20h30. J’ai juste le temps d’imprimer mes 75 pages et de réécrire le résumé de mon récit pour arriver à l’heure. Le reste, je l’ai raconté plus haut.<br /><br />__<br /><br />Un nouvel objectif se dessine à l’horizon. Je présente le texte pour une nouvelle bourse, afin de poursuivre l’écriture de plus belle. Je vous en reparlerai certainement d’ici ce nouvel ultimatum, le 13 février.Alexhttp://www.blogger.com/profile/04362621118010410850noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8348650320526054108.post-78259520210626907572007-12-03T13:33:00.000-08:002007-12-03T12:34:37.757-08:00Quand les idées débouchentC’est fou (ou plutôt incompréhensible) comment une somme de petits événements peuvent réorganiser nos idées, les mettre bout à bout, et nous montrer enfin le chemin vers le puit où se cachent toutes les réponses. Il ne reste ensuite qu’à faire le relais entre le fond de l’abysse et la surface du papier pour y coucher le butin.<br /><br />J’ai publié tel quel mon journal du 29 novembre où je me plains de ne toujours pas avoir de fin à mon récit. Je tenais à vous faire savoir que ce même soir, jeudi le 29, l’inspiration m’est venue tardivement, après avoir tiré de la carabine à plomb sur une assiette en carton pendant une heure. (On se divertit comme on peut…). J’ai ensuite écrit jusqu’aux petites heures du matin ce qui constitue ma 5e finale en autant de mois.<br /><br />Une nouvelle fin beaucoup plus simple que toutes les autres que j’avais écrites depuis juillet (je vous rappelle ma moyenne de fin scrapée de 0,8 fois par mois). Je suis enchanté et je remercie le dieu de la forêt pour l’inspiration. <br /><br />Pendant ma semaine à Val-des-Bois, j’ai fait l’inventaire des fins possibles, décrit les sentiments de mon héros en atteignant la conclusion, parsemé le récit de détails pouvant servir à envelopper la finale… Rien ne semblait porter fruit, tous ces efforts me paraissaient vains. Je retombais toujours immanquablement dans le vieux sillon creusé par mes anciennes fins, tous assez similaires. Je pensais revenir bredouille de cette escapade (comme le faisait comprendre mon entrée précédente), jusqu’à ce que jeudi soir, vers 20h, en relisant un segment central de mon histoire, une lueur est apparue au bout du tunnel de l’inspiration. Cette lueur est devenue alors très intense, assez pour m’éclairer jusque vers 2h du matin. <br /><br />J’en suis tellement fier, j’ai envie de vous en conter un petit bout… en restant le plus vague possible, évidemment. <br /><br />La nouvelle fin mène mes deux personnages principaux dans des directions opposées. Mon personnage féminin, que l’on peut croire plus forte au cours du récit, retombe finalement dans ses vieux patterns, tandis qu’Étienne, mon héros hésitant, se rend au bout de ses fantasmes et de son audace pour se cogner fermement à un mur. « C’est pas parce qu’on veut qu’on peut… tout faire » pourrait être le résumé de la prémisse vaguement pessimiste. <br /><br />De toute façon, la saga se poursuit. Je remets mon texte seulement en janvier 2008. D’ici là, je dois maintenir ma moyenne !Alexhttp://www.blogger.com/profile/04362621118010410850noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8348650320526054108.post-71715498371776800382007-11-29T17:11:00.000-08:002007-12-01T19:23:31.691-08:00Où est la fin ?« Les flocons gros comme des peaux de lièvres suspendus entre le ciel et un sol déjà moelleux empêchent non seulement à mon regard d’atteindre l’orée de la forêt, mais également à mes oreilles de percevoir autre chose que mes pieds croquant au delà des chevilles dans les dunes blanches accumulées entre les racines. Heureusement que la nuit est claire, et que la lune se fait sentir, transpirante, entre deux nappes de nuages gonflés. Le foyer n’est plus qu’à quelques enjambées, difficilement reconnaissable, comme un monolithe enseveli. (…) »<br /><br />Bref, me revoici à Val-des-Bois, cette fois dans un blizzard. Je me suis fait un petit feu au <a href="http://a789.ac-images.myspacecdn.com/images01/44/l_0da26db09f56d99354de707393cc60dc.jpg" target="_blank" style="font-weight:bold;text-decoration:underline">foyer</a> hier soir, pour profiter un peu de l’ambiance. J’ai bu ma bière, isolé de l’obscurité par un périmètre aux teintes orangées. Quand le soleil se couche à ce temps-ci de l’année, on se sent tout seul longtemps. Un silence brisé seulement par des branches qui tombent ici et là dans la forêt, à cause de la neige et du froid. Une noirceur adoucie par la puissance de la lune. Nos yeux s’y habituent. Nos oreilles aussi. Demeure le sentiment de solitude.<br /><br /><Image src="http://a230.ac-images.myspacecdn.com/images01/38/l_4e535e0bd8d9f3e5e16aa907d293714d.jpg"><br /><br />La différence entre l’été et l’hiver est marquante par ici. Les chalets qui bordent la rivière sont inoccupés à ce temps-ci de l’année. <a href="http://a779.ac-images.myspacecdn.com/images01/90/l_770b6995f96fbe1715d028c7f4e4f4f2.jpg" target="_blank" style="font-weight:bold;text-decoration:underline">Je suis au milieu de la forêt</a>, sans téléphone (pensez même pas à Internet !), sans ondes cellulaires, sans <a href="http://a849.ac-images.myspacecdn.com/images01/68/l_d85a88e09889d4662b8bf6e704c0ac28.jpg" target="_blank" style="font-weight:bold;text-decoration:underline">eau courante</a>, dans un petit shack de <a href="http://a63.ac-images.myspacecdn.com/images01/57/l_520dc259d66ab926fafb656a6a0c9a2e.jpg" target="_blank" style="font-weight:bold;text-decoration:underline">deux pièces</a> chauffé par un poêle à <a href="http://a711.ac-images.myspacecdn.com/images01/111/l_d3852f29179c146f6a0684a4bee117c6.jpg" target="_blank" style="font-weight:bold;text-decoration:underline">gaz</a>. Avec une <a href="http://a70.ac-images.myspacecdn.com/images01/118/l_e334e183ecafe8ea3d76a7a64d3a7dad.jpg" target="_blank" style="font-weight:bold;text-decoration:underline">bécosse</a> dans un fort en neige qui ferait tripper n’importe quel flo (le fort en neige je parle, pas la bécosse…).<br /><br /><Image src="http://a34.ac-images.myspacecdn.com/images01/97/l_86a3098490fff60745467bf496e657b9.jpg"><br /><br />Voulez savoir où j’en suis ? Si vous lisez toujours, je prends ça comme un « OUI ! ». <br /><br />Comme vous l’aurez compris, je suis présentement au milieu d’une de mes escapades mensuelles. Objectif fixé : compléter le meilleur scénario de tous les temps. Je ne suis pas prétentieux, mais j’avoue que je suis exigeant. Si, quand j’ai fini de l’écrire, je vous dis que c’est le meilleur scénario de tous les temps, vous pourrez me dire que je suis prétentieux. Pour l’instant, je me fixe un objectif.<br /><br />Le problème quand on est exigeant, c’est qu’on réussit rarement à combler les exigences. Je suis maintenant à la version 7.3 de mon récit, et je n’ai toujours pas (en date de jeudi, le 29 novembre 2007) de fin à mon histoire !!! Pouvez-vous croire à ça ? En écriture depuis juillet le gars ! À temps plein ! Qu’est-ce tu fais ? Le deadline s’en vient à 100 miles à l’heure ! Ou plutôt, c’est moi qui fonce à 100 miles à l’heure vers un mur de béton qui m’attend, sans bouger : janvier !<br /><br />Je me suis même payé un laptop flambant neuf dans l’espoir que ça me donne le petit boost qui manque pour que je flippe « over the top ». L’effet « <a href="http://chartrand.blogspot.com/2007/08/immersion-masson.html" target="_blank" style="font-weight:bold;text-decoration:underline">petit cahier neuf</a> » multiplié par dix. Faut croire que ça ne marche pas avec les laptops. Le feeling n’est pas le même quand on enfonce des touches, même si elles sont toutes neuves et toutes propres. Mais je n’avais plus beaucoup le choix. Mon texte a maintenant plus de 60 pages, et le petit cahier où je gribouillais à la main les changements à apporter à un paragraphe était fini. Ça devenait aussi une technique de plus en plus mélangeante. Et mon texte n’ira pas en raccourcissant…<br /><br />Donc : rencontre avec Ken Scott la semaine dernière. Toujours aussi inspirant, toujours des commentaires justes, toujours capable de mettre le doigt sur le bobo. J’ai scrapé la fin du scénario pour la quatrième fois depuis juillet. Ça fait une moyenne de 0,8 fois par mois. Bravo ! On lâche pas, on se creuse le jello, et on continue.<br /><br />Je dramatise un peu… Je l’avoue. Je veux que vous vous disiez : « Pauvre de lui! » « Va-t-il y arriver ? ». Mais dans le fond, mon scénario n’a fait que s’améliorer depuis le début (les premières 45 pages de l’histoire). Et comme il était déjà très bon à la base, il est maintenant presque devenu le meilleur scénario de tous les temps. Il lui manque juste une petite fin à la hauteur du reste. <a href="http://a327.ac-images.myspacecdn.com/images01/68/l_30b8cd4bd5a6faf45be0171ecd16f8ee.jpg" target="_blank" style="font-weight:bold;text-decoration:underline">Prétentieux</a> !Alexhttp://www.blogger.com/profile/04362621118010410850noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8348650320526054108.post-84811162809934687592007-09-22T19:25:00.000-07:002007-09-22T16:40:00.473-07:00Juste pour écœurerAux dernières nouvelles, je me sauvais à Magog pour fuir une horde de paparazzis. Bonne nouvelle, je les ai semés ! Je n’ai vu personne là-bas, et j’ai pu me vautrer dans l’écriture, comme prévu. Et pour ceux qui pensent que je me la coule douce sur le dos de leurs impôts, je peux vous dire que vous avez raison ;-) Je vis effectivement les plus beaux jours de ma vie, et je rêve de pouvoir vivre ainsi jusqu’à la fin de mes jours.<br /><br /><Image src="http://a602.ac-images.myspacecdn.com/images01/122/l_89869362102a1f6ae03f45d59bd50421.jpg"><br /><br />Pour vous faire saliver un peu, voici l’horaire typique d’une journée au lac Lovering (j’aimerais poser quelques questions à celui qui a trouvé ce nom charmant… à quel anneau d’amour fait-il référence ?) : <br /><br />8h00 réveil<br />8h15 jogging<br />8h45 douche<br />9h00 déjeuner<br />9h30 écriture<br />midi Dîner<br />13h Lecture<br />14h30 Écriture<br />17h Débouche le vin et continu à écrire<br />18h Préparation du souper (pour ceux qui ne s’en doute pas encore, cuisiner est une de mes activités favorites !)<br />19h Souper<br /><br />et pour terminer la soirée, dessin pendant une heure ou deux, jusqu’à ce qu’il ne reste plus de vin.<br /><br /><Image src="http://a988.ac-images.myspacecdn.com/images01/79/l_6f61472199532e6e674e2c03a547edb3.jpg"><br /><br /><br />J’ai tellement aimé ça la première semaine que j’y suis retourné le lundi suivant pour ne revenir à Montréal que jeudi dernier, le 20 septembre. La vie recluse a ses beaux côtés, mais après deux semaines comme ça, j’avais quand même hâte de voir un peu de monde. <br /><br />L’isolement a eu l’effet souhaité. J’ai terminé la version 6.1 de mon récit, ce qui conclut la première version de mon scène à scène. Mais ce n’est pas fini pour autant. Prochaine étape : révision et commentaires (que je prévois nombreux) de Ken Scott, mon conseiller. Peut-être que ce sera à recommencer, peut-être qu’il faudra que j’oublie de faire carrière comme cinéaste… suspense ! <br /><br />Bon, c’est un peu plate cette colonne. Mon horaire, mes bonnes nouvelles, patati patata. Pour récompenser ceux qui lisent toujours, j’avais pensé vous glisser ici le résumé du scénario et dévoilé enfin un peu du contenu de l’histoire… mais je suis vraiment moumoune. J’ose pas. Vous savez peut-être déjà que je suis un adepte de la théorie du complot (on appelle ça PARANO en langage vulgaire). Mais je vous conterai une autre fois mes altercations avec <a href="http://www.consciencedupeuple.com/html/le_projet_echelon.html" target="_blank" style="font-weight:bold;text-decoration:underline">échelon</a>. Je ne voudrais quand même pas que mon blog soit rayé de la toile aujourd’hui. <br /><br />Pour compenser pour le manque de contenu réel de mon compte-rendu, je vous joins quelques images, dessinées au cours de mes nuits à Magog. J’ai essayé de coucher sur papier quelques plans du scénario pour mieux les visualiser.<br /><br /><br /><Image src="http://a662.ac-images.myspacecdn.com/images01/111/l_67a677b0298550052cae9dcc11106cdd.jpg"><br /><br /><br /><Image src="http://a3.ac-images.myspacecdn.com/images01/97/l_9eb03d2491b8fbfe739ccdf76275c2c2.jpg"><br /><br /><br /><Image src="http://a542.ac-images.myspacecdn.com/images01/115/l_e3605a26d130b3bb8117090607b4d515.jpg">Alexhttp://www.blogger.com/profile/04362621118010410850noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8348650320526054108.post-90888543202663302272007-09-07T09:24:00.000-07:002007-09-09T14:21:53.677-07:00Deux virgule quatre contre centÇa fait un moment que je ne donne pas de nouvelles. C’est que l’écriture peut parfois être longue et monotone. La version 6.1 de mon synopsis se transforme tranquillement en une première version du « scène à scène ». Mon texte en est rendu à presque quarante pages. Ça ne semble pas beaucoup pour un gars qui écrit quotidiennement depuis le début juillet, mais il s’agit des pages que j’ai retenues.<br /><br />J’ai décidé de m’exiler à nouveau, cette fois en Estrie chez des amis qui ont un magnifique petit chalet en bordure d’un lac dont je tairai le nom pour ne pas que vous y accouriez pour me voir… Non ! Je veux être seul ! <br /><br />Je ne manque pas d’inspiration, mais j’écris vraiment à un meilleur rythme si je suis seul dans ma bulle. D’ailleurs, parlant de bulle, j’ai un abcès à crever.<br /><br />Mon blogue n’est pas sensé en être un de politique, mais quand langue et politique se mêlent (comme c’est souvent le cas par ici), je me sens en droit d’en parler dans une colonne d’écriture.<br /><br />En fait, je n’aurai qu’un seul point à opposer aux propos de Brent D. Tyler, ancien président d’Alliance Quebec et l’avocat derrière l’invalidation de la <a href="http://www.ledevoir.com/2007/08/23/154304.html" target="_blank" style="font-weight:bold;font-color:999900;text-decoration:underline">loi 104</a>. <a href="http://toddlerstoday.com/graphics/kidcry.jpg" target="_blank" style="font-weight:bold;font-color:999900;text-decoration:underline">Monsieur Tyler</a> se plaint à qui veut l’entendre (c’est-à-dire aux médias…) qu’on ne devrait pas « forcer » les non-francophones à suivre leur formation scolaire en français. Pour assurer la survie du français en Amérique, il faut plutôt rendre « sexy » le fait de parler français pour que les nouveaux arrivants intéressés s’empressent d’apprendre la langue. Selon lui, une loi restrictive n’est pas franc-jeu et est scandaleusement anti-démocratique.<br /><br />On m’expliquera pourquoi ce type de loi est infâme et honteuse pour le Québec, mais qu’au Canada, ces lois pleuvent dans tous les domaines pour assurer la pérennité des entreprises canadiennes face à nos voisins du sud sans que personne ne s’en indigne. Il y a ainsi des quotas de contenu canadien à respecter à la télévision, à la radio. Les magazines américains ne peuvent pas être distribués de ce côté-ci de la frontière sans qu’une entité torontoise ne joue la marionnette pour nous cacher la main qui la contrôle. Une entreprise canadienne ne peut pas être détenue à plus de 49% par des intérêts américains. Notre beau pays est basé sur tout un tas de lois restrictives tant en commerce qu’en culture. Et si on demande à nos compatriotes du ROC pourquoi de telles lois sont nécessaires, je suis certain que la grande majorité vous répondront qu’elles le sont pour protéger l’ <a href="http://raincoaster.files.wordpress.com/2007/03/beaver-and-teeth.jpg" target="_blank" style="font-weight:bold;font-color:999900;text-decoration:underline">« identité canadienne »</a>.<br /><br />Voilà, je crois que vous avez compris mon point. Ça fait du bien, j’avais ça sur la conscience depuis un petit bout de temps. Je crois que je vais mieux réussir à écrire maintenant que c’est sorti. <br /><br /> La langue est un des trois axes qui sous-tendent à mon récit. Trois langues se mélangent au cours de l’histoire et servent de tampons entre les personnages. Est-ce que je vous révèle encore un peu du contenu ? De quelles langues s’agit-il ? Les deux premières sont évidentes pour un Québécois : le joual et le français, évidemment… Allez, je vous le dis : français, anglais et … catalan. Eh oui. Voilà ce que ça fait les voyages. D’ailleurs, je cherche à apprendre la troisième langue, alors si vous connaissez quelqu’un qui vient de ce coin du monde, faites lui signe de ma part. J’aurai bientôt besoin de vraies Catalans pour pouvoir ajouter un peu de subtilité à mon personnage. Quoi qu’un petit voyage à Barcelone, c’est jamais de refus.<br /><br />Pour l’instant, je m’en vais à Magog ! Paparazzis en tout genre, interdiction de me suivre !<br /><br /><Image src="http://farm2.static.flickr.com/1038/1352458284_d5d332e544_o.jpg"><br />Qu'est-ce que je disais... <br />J'ai trouvé cet article vendredi le 7 septembre dans le journal Métro, quelques minutes après avoir publié mon blog.Alexhttp://www.blogger.com/profile/04362621118010410850noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-8348650320526054108.post-12076008829792117482007-08-23T23:23:00.000-07:002007-08-24T06:18:26.447-07:00La lettre du regretJe ne l'ai pas mentionné dans mon texte de la semaine dernière, mais j'ai reçu la « lettre du regret » de la SODEC un peu avant de publier mon dernier blog. C'est seulement hier que j'avais le droit d'appeler pour qu'on m'explique les raisons du refus. Inquiétez-vous pas, je ne me mettrai pas à chier sur nos institutions gouvernementales qui ont de la difficulté à financer la culture (je n'ai pas de nouveaux points à apporter au débat, et je crois que nous connaissons tous les enjeux).<br><br>On peut bien se plaindre, mais comme dans bien des domaines de la société québécoise, le seul intervenant qui investit dans des champs à risque, c'est le gouvernement. Les hommes d'affaires se spécialisent généralement dans le commerce de détail (pharmacies, dépanneurs, supermarchés…). En fait, on laisse le gouvernement prendre des chances avec l'argent commun, et si jamais l'entreprise est un succès, on se plaint qu'il vient nous reprendre les fruits de la récolte (impôts, taxes, redevances, etc), avant de lui faire payer pour les emplois générés par <a href="http://toddlerstoday.com/graphics/kidcry.jpg" target="_blank" style="font-weight:bold;text-decoration:underline"> « l'entreprise privée » </a>.<br><br>Le cinéma est une buisness des plus épeurantes pour les investisseurs privés, étant donné qu'on ne peut pas déterminer à l'avance avec certitude quel sera le résultat. Quel amalgame de facteurs nous donnera instantanément un succès ? Si on ne met que des têtes d'affiche, qu'on suit la recette du scénario classique et qu'on investit généreusement dans la mise en marché, ne devrions-nous pas obtenir nécessairement un blockbuster ? Eh bien non (je n'ai malheureusement pas réussi à remettre la main sur cette étude de probabilité qui avait été fait pour le compte du gouvernement britannique).<br><br>En fait, j'ai l'impression que le seul endroit au monde où cette recette fonctionne assez bien (grands noms, scénario classique et pub), c'est ici. Nous n'avons qu'à penser à Un homme et son péché, Aurore, Bon Cop Bad Cop, Ma Vie en cinémascope, ou plus récemment, Nitro. Voilà tous des films de producteurs (je ne suis pas certain pour Nitro, semblerait qu'Alain Desrochers aurait enfanté l'idée originale…) qui avaient comme objectif avoué de fracasser le box-office. Vous me demanderez quel film ne vise pas cet objectif, et je vous dirai que personne ne crache sur le succès. Par contre, je ne suis pas certain que l'objectif financier soit dans la tête de tous les créateurs. Quand je pense aux grands films, ceux qui ont profondément changé l'art cinématographique et qui continuent, souvent plusieurs décennies après leur parution, à influencer le cinéma actuel, je ne vois pas nécessairement de films qui ont brisé des records d'assistance en salle.<br><br>Ironiquement, aucun des films mentionnés plus haut n'ont percé significativement les marchés à l'extérieur de la province. Ce sont souvent des films plus risqués qui réussissent à mieux s'imposer à l'extérieur de notre petit chez-nous. Reste à voir si nos blockbusters passeront l'épreuve du temps...<br><br>Je pense que les principes du <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9veloppement_durable" target="_blank" style="font-weight:bold;text-decoration:underline"> développement durable </a>devraient s'appliquer à la culture. Il faut avoir en tête de faire des films qui passeront à l'histoire plutôt que des succès instantanés qui perdent leur saveur avec l'âge.<br><br>Enfin… Malgré tout ça, mon écriture se poursuit. Je vais me passer de la SODEC pour l'instant, mais je garde en tête le prochain dépôt, au mois de novembre… je vous en reparlerai en janvier 2008, quand ma bourse de Téléfilm Canada sera complètement épuisée et que je ferai à nouveau de l'insomnie en attendant une autre lettre.<br><br><Image src="http://farm2.static.flickr.com/1131/1219304050_d56887651a_o.jpg"><br>Crayon non durable...Alexhttp://www.blogger.com/profile/04362621118010410850noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8348650320526054108.post-28650153542331310132007-08-14T18:02:00.000-07:002007-08-24T07:01:14.951-07:00Oubliez la 5, voici la 6 !<img src="http://farm2.static.flickr.com/1055/1119186415_ce592b0ade_o.jpg" /><br /><br />L'écriture de scénario renferme de nombreux rebondissements. Voyez celui-ci : je viens de scraper tout ce que j'avais écrit depuis un mois et je suis reparti de ma chère version <a href="http://chartrand.blogspot.com/2007/07/immersion-reoit-lappui-de-tlfilm-canada.html" target="_blank" style="font-weight: bold; text-decoration: underline;">4.3</a> pour construire ce qui est devenu la version 6.1 du récit.<br /><br />Je ne scrap pas ça comme ça, pour le fun. C'est qu'en travaillant lundi, c'est-à-dire hier, j'ai été frappé par une idée fantastique qui m'enchante complètement. Attention, je vous explique :<br /><br />Mon personnage principal (Étienne) était jusqu'ici le centre unique et complet de l'attention. C'est lui qu'on suivait du début à la fin (ça tombe bien, c'est sa vie !). Eh bien voilà qu'après un peu plus de 40 minutes de récit pendant lesquelles on a appris à comprendre et à aimer le grand timide, celui-ci disparaît de la fiction. Le point de vue change complètement pour suivre l'espace d'à peu près 15 minutes les déboires de celle dont il est obsessivement épris.<br /><br />Wow ! Ça fait tellement du bien ! Je ne vous ferez pas à croire que c'est moi qui ai inventé le changement de point de vue dans un film, mais son utilisation ici me fait vraiment tripper ! J'évite ainsi tout un tas de petites scènes que j'avais parsemées ici et là, de tataouinage scénaristique et de patchage pur et simple pour suivre un personnage jusque là un peu en mal d'incarnation.<br /><br />Bref, un mois de travail se retrouve à la poubelle, et je me sens plus productif que jamais. Comme quoi il faut parfois reculer un peu pour mieux avancer (n'est-ce pas Monsieur <a href="http://www.jean-marcchaput.com/" target="_blank" style="font-weight: bold; text-decoration: underline;">Chaput</a> ?).<br /><br />Une autre belle phrase à noter dans votre carnet de pensées du jour : À chaque fois qu'une porte se ferme, y'a une fenêtre qui s'ouvre (celle-là est pour mon ami Claude) !<br /><br /><img src="http://farm2.static.flickr.com/1030/1119734644_e61c65b38a_o.jpg" /><br />Image d'une écriture enlevante…Alexhttp://www.blogger.com/profile/04362621118010410850noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8348650320526054108.post-31005553053472394502007-08-02T17:50:00.000-07:002007-08-23T14:25:45.476-07:00C'est pas du travail, ça !Pour conclure l'épisode de la semaine dernière, disons seulement qu'après avoir passé 4 jours en isolement à Masson, j'ai terminé tout ça par un petit séjour dans la roulotte dont je partage maintenant la propriété avec mes soeurs. Celle-ci se trouve à Val-des-Bois entre les arbres qui meublent les 18 acres de terrain qu'y partagent les Chartrand. Propriété est un bien grand mot, disons que je paie ma part des taxes municipales reliées à la présence de cette épave sur le terrain.<br /><br /><image src="http://farm2.static.flickr.com/1278/989909940_5cd3d31487_o.jpg"><br /><br />Ça c'est la roulotte en question, dans une petite mise en scène pour un court-métrage du fameux collectif Kick la cam qui n'a jamais été conclu (d'ailleurs, mon avatar MySpace actuel est une prise de l'intérieur de la roulotte provenant de ce même chef-d'oeuvre inachevé !). Voilà en tout cas mon refuge de rêve de la fin de semaine dernière. Résultat de l'isolement : 25 pages griffonnées de nouvelles scènes.<br /><br />Le problème avec l'écriture, c'est que ce n'est pas considéré comme un véritable travail par ceux qui nous regardent travailler. Comme je suis à la maison (de retour à Montréal), et que je passe mon temps à tripoter un crayon, ça ne donne pas vraiment l'impression qu'il se passe vraiment quelque chose. C'est peut-être moi qui est sensible, mais je me fais constamment déranger pour des petites besognes qui finissent par bouffer tout mon temps. <br /><br />Résultat : jeudi après-midi, 17h, et j'en suis toujours au paragraphe qui met en scène un nouveau personnage créé à Val-des-Bois la semaine dernière, le Colonel Chasseur. Celui-ci est un vieux Français d'un peu plus de 80 ans qui a fait la guerre et qui s'est réfugié au Québec il y plusieurs années. Il a fait fortune grâce à la commercialisation d'un jeu de société. Je ne vous en dirai pas beaucoup plus sur lui, parce qu'il pourrait révéler une trop grande portion de mon intrigue que je tiens à garder encore un peu pour moi. Je dois toutefois préciser que le Colonel n'est qu'un personnage de second plan dans l'échafaudage de la comédie absurde qu'est Immersion.<br /><br />Bien que je chiale contre la semaine de misère que je viens de vivre, j'ai quand même mis ensemble une ligne temporelle qui rassemble tous les éléments du récit pour en avoir une vue complète en un coup d'oeil. Exercice réussi. Mon histoire a maintenant un début, un milieu et une fin, ainsi qu'un but précis : atteindre la conclusion (Wow ! Que de révélations ! Attention, je pourrais en dire trop !) <br /><br />Mon remaniement diégétique s'est donc conclu aujourd'hui. Je suis prêt à passer aux choses sérieuses : le scène à scène.Alexhttp://www.blogger.com/profile/04362621118010410850noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8348650320526054108.post-3235626075834964362007-07-24T20:02:00.000-07:002007-08-23T14:24:31.580-07:00Immersion à MassonAlors, me voici à Masson.<br /><br />Comme je n'arrivais pas à me concentrer sur mon écriture, j'ai pris les grands moyens. J'ai quitté Montréal vendredi dernier pour m'isoler complètement, et enfin soulager ma constipation scriptique.<br /><br />Mais avant de travailler, il fallait bien que je me change un peu les idées. C'est bien beau ne pas écrire pendant une semaine (enfin, très peu), je dois tout de même chercher l'inspiration quelque part. Je suis donc passé tout droit à Masson pour me rendre d'abord à Val-des-Bois, où la famille de mon père possède une grande terre en bordure de la rivière du Lièvre (cours d'eau majestueux qui s'étend de Mont-Laurier à Masson, où elle se jette dans la rivière Outaouais… son nom vient de celui donné par les Algonquins : Walbos sipi). Comme à chaque été en cette période, les Chartrand s'y sont réunis en grand nombre (le compte fut de 62 oncles, tantes, cousins, amis… (en baisse par rapport aux 80 et quelques de l'an dernier...). La « Pointe des pins » a retrouvé encore une fois, l'espace d'une fin de semaine, la vie familiale et communautaire qui y régnait pendant mon enfance.<br /><br />Bref, suite à cet intermède boisé, et plutôt houblonné, je me retrouve seul dans la maison de mes parents (qui eux sont demeurés au « camp »).<br /><br />C'est pas parce qu'on est seul et déterminé à écrire que ça fonctionne mieux, ça je peux vous l'assurer. Ma journée d'hier fut presque intégralement un gâchis. Après avoir écrit ma liste de chose « à faire » pour l'écriture, j'ai tourné en rond avec mon crayon au coin de mon nouveau petit cahier d'écriture. À la première page de ce nouveau petit cahier, là où est inscrite la date du « lundi 23 juillet 2007 », il se trouve 6 lignes faisant offices d'idées à développer.<br /><br />Un cahier vierge et un crayon flambant neuf me donnent généralement le goût d'écrire, pour le seul plaisir de sentir la bille du stylo rouler contre la surface propre et lisse du papier (mes cahiers deviennent rapidement des épaves en cartons bourrés de pages d'idées complémentaires et attaché de force par une grosse pince noire). Mais la tactique du cahier neuf n'y a rien fait. Après presque une heure à ne rien écrire, j'ai mis les yeux sur un livre dans la bibliothèque de la petite chambre : Le roman d'Étienne Brûlé. Ça m'a attiré, parce que mon personnage principal s'appelle justement Étienne. J'ai donc cherché l'inspiration dans les péripéties de ce coureur des bois.<br /><br />Enfin, c'est finalement vers 20h30 que l'inspiration m'est revenue.<br /><br />Ce qu'il y a de fantastique dans le fait d'être seul pour écrire, c'est qu'on peut y aller sans arrêter jusqu'à ce que le jus soit fini. En recommençant ce matin, j'ai repris là où le jus coulait à petites goûtes hier, et je peux dire que mardi le 24 juillet 2007 a été une journée fructueuse pour l'évolution d'Immersion.<br /><br />Me sentant à mon aise, je suis monté à Buckingham (le village d'à côté) en après-midi pour prendre place à une table du bon vieux Bistro Lala et y poursuivre mon écriture.<br /><br />Depuis les 11 ans que j'habite Montréal, un seul bar de ma jeunesse peut me manquer, et c'est ce bon vieux Lala. Là où j'ai appris qu'il y avait autre chose que la Molson, la O'Keefe et la Bud. Ce cher Steven y travaille toujours. Steven qui fut le chanteur de mon groupe rock du secondaire qui allait devenir, nous en étions certain, la « next big thing ». Je lève mon verre à vous, mes amis de Buckingham, ceux que je n'ai pas revus depuis vraiment trop longtemps.<br /><br />J'aimerais conclure cette épopée bloguienne par une dernière réflexion : l'avantage définitif du petit cahier sur le laptop que je croyais me payer est qu'il coûte seulement 4,99 $ chez Jean-Coutu.<br /><br />Merci, bonsoir<br /><br /><br />--<br />Je voulais vous montrer les charmes de Masson, j'ai donc pris en photo les grandes tours jumelles (familièrement appelées « Les mamelles de Masson ») qui sont le signe distinctif de la ville. Mais comme je n'ai pas apporté le fil qui permet de ploguer ma caméra dans l'ordi, j'ai dû prendre en photo l'écran de ma caméra à l'aide de mon cell, et m'envoyer le tout par les ondes. Techno-post-modernisme est un grand mot de vingt lettres et trois tirets.<br /><br /><br /><br /><a href="http://www.gabrielle-charron.net/" target="_blank" style="font-weight: bold; font-size: 14pt; text-decoration: underline;"><img src="http://farm2.static.flickr.com/1073/889665922_9313220e89.jpg" /></a><br /><br /><br /><br />Clique la photo pour une surprise !Alexhttp://www.blogger.com/profile/04362621118010410850noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8348650320526054108.post-29685761202421515632007-07-18T16:55:00.000-07:002007-08-23T14:18:40.555-07:00Immersion reçoit l'appui de Téléfilm CanadaPUBLIÉ INITIALEMENT SUR MYSPACE LE 18 JUILLET 2007<br /><br />Ceci sera mon premier blog. Je trépigne de joie à le composer…<br /><br />Bon, voilà pour l'intro au sujet. Je vais essayer d'écrire assez régulièrement, et bien que je me demande qui exactement lira ces lignes, je me justifie l'exercice en me disant que ça servira au moins à garder une trace de l'évolution de mon nouveau projet long métrage.<br /><br />Je l'annonce donc aujourd'hui sur la place publique, le projet de film que je fais fermenter depuis un peu plus d'un an et demi vient de recevoir un premier appui significatif : Téléfilm Canada m'accorde des fonds via son programme d'aide à l'écriture de scénario.<br />Le titre de travail du projet : Immersion.<br /><br />Le synopsis en est à la version 4.3, soit un texte de 10 pages à simple interligne où chaque paragraphe est une scène à développer. 4.3, ça veut dire qu'il y a eu aussi des 1.5, des 2.2, pis des 3.6… Je croyais pouvoir partir d'ici pour débuter mon scène à scène, mais ç'aurait été trop facile ! Suite à la rencontre initiale avec mon conseiller, un certain Ken Scott, je me dois de reprendre mon humilité et mon stylo à bille (oui, j'écris vraiment sur du papier avec un crayon…) et de compléter une version 5.1 de mon synopsis avant de passer à l'étape suivante. C'est que Monsieur Scott a décelé plusieurs failles dans l'évolution du récit. Bien que j'aie beaucoup d'orgueil et que comme tous les créateurs, je n'aime pas qu'on critique mon travail « créatif », je considère l'écriture de ce scénario comme une sorte de master class beaucoup plus intéressante que n'importe quel travail de maîtrise qui m'apportera un peu plus loin dans mes connaissances cinématographiques. Je m'applique pour le moment à acquérir les notions qui me sont montrées, et à creuser plus loin mes idées pour ne pas rester avec les « flashes » de départ (quitte à revenir à la version 4.3 que j'aime tant lorsque l'exploration sera terminée… yeah right !)<br /><br />Comme ça fait maintenant 3 semaines que la réponse de Téléfilm m'est parvenue et que je débuzz un peu du high qu'elle m'a procuré, je suis présentement dans la réalité crue de l'auteur : écrire, c'est pas facile. Je cherche donc à m'isoler en ce début de processus, pour mieux m'immerger dans l'univers fictif que j'ai créé et auquel je dois faire prendre vie.<br /><br />Ah oui, pis pour les curieux qui se demandent de quoi ça traite exactement, disons pour l'instant que c'est l'histoire d'un gars qui... je vous en parlerai plus longuement lors de prochaines confidences.Alexhttp://www.blogger.com/profile/04362621118010410850noreply@blogger.com0