lundi 19 mai 2008

Merci Harold

Le Fonds Harold-Greenberg m'a été favorable. Ça signifie que les entrées dans ce journal ne sont pas terminées. J'en ai au moins jusqu'en octobre à vous parler de mon scénario. Si je n'avais pas écrit depuis la mi-février, c'est que je n'ai pas fait progresser mon récit depuis. J'ai bien corrigé les dialogues pour les deux dépôts qui viennent d'avoir lieu, je n'ai pas passé plus d'une journée à écrire depuis que j'ai soumis mon texte aux lecteurs du Fonds cité en entrée de jeu.

Un petit manque d'inspiration ? Au début, je dois dire que oui. J'ai écrit pendant huit mois sans vraiment prendre de pause alors j'étais vraiment à sec, et j'avais décidé de laisser de côté mon petit cahier et mon laptop.

Ma vie a depuis pris un virage radical.



Jusqu'en février, je passais mes journées à me torturer l'esprit à la recherche d'idées, d'images ou de mots pour décrire les actions de personnages fictifs. Je me plais à imaginer les serveuses du Toi moi et café qui me servaient toute la journée alors que j'étais assis sur une banquette, les yeux dans le vide, à la poursuite d'une idée, visualisant une scène que je décide finalement de ne pas écrire… Je pouvais vraiment y passer des heures sans même écrire une seule ligne. Et comme je ne parlais à personne pour ne pas sortir de ma bulle, elles doivent encore se demander de quel délire je souffre.

De ce travail profondément cérébral, je suis passé subitement à la construction. Je ne vous apprends rien en disant que le mode de pensée est radicalement différent de celui de l'écriture. Le cerveau est stimulé par la perception de l'espace ou des dimensions, et les problèmes à résoudre sont plus que concrets (rien à voir avec la psychologie des personnages !). La dextérité manuelle prend le dessus sur le doigté dactylo, et le ruban à mesurer remplace le dictionnaire.

J'en ai encore pour plusieurs mois à apprendre les rudiments de mon nouveau statut de propriétaire. Déjà, trois crises potentielles ont été écartées : souris dans le sous-sol, fuite de gaz chez ma locataire et maintenant, fuite d'eau provenant du toit. Combinées à la reconfiguration complète de l'appartement du deuxième (future chez-moi), ça donne l'équivalent d'un emploi à temps plein. Je passe effectivement le plus clair de mon temps à travailler au duplex, puis à guérir mes membres meurtris par des activités qui me sont inhabituelles.



Après avoir souhaité me changer les idées de l'écriture, voici que je souhaite quotidiennement m'y remettre ! Je pourrai alors compter sur un nouveau conseiller : Jacques Marcotte, scénariste d'un de mes films favoris, tous origines confondus (Au claire de la lune).

Cette longue pause de l'écriture me rend impatient de reprendre le crayon. Je sens que les idées mûrissent. Mon cerveau devient comme une bouteille de champagne que l'on agite tout en gardant une main sur le bouchon. Attention, ça va sauter !

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Je participe très bientôt à un événement de peinture en direct.

VITRINE AVEC VUE

mercredi, le 28 mai, 18h à 22h

Galerie Point rouge
2471, rue Notre-Dame Ouest (face au Théâtre Corona)
(métro Lionel-Groulx)
514-586-0554